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Sommes-nous seuls dans l’univers ?

Tout commença par une nuit où il choisi de prendre un raccourci que jamais il ne trouva… Et si David Vincent les avait vraiment vu ?

L’homme a toujours cherché à peupler le ciel : par ses divinités, ses morts ou plus récemment par de petits hommes verts. Mais la question spécifique de la présence d’une forme de vie autre que la nôtre a, petit à petit, contaminé la science moderne, et n’est plus désormais le monopole des écrivains de science fiction. Plus étonnant, le nombre des réticents à imaginer de lointains cousins à l’autre bout de la galaxie tend à devenir minoritaire, et l’ existence d’une vie extraterrestre n’oscille presque plus qu’entre le probable et le quasi-certain.

Fantasmes et Science fiction.

Tout le monde se souvient de la légende des petits hommes verts de Mars véhiculée par les auteurs de science fiction et les films de série B des années 60. Ce fantasme fut, par la suite, pris au sérieux et un nouvel écho lui fut donné dans les années 1990 par le soi-disant scandale autour de la zone militaire 51 et de l’extraterrestre de Roswell. Pour certains -l’existence des extraterrestres ne faisant aucun doute- seule une conspiration des pouvoirs publics nous cachait la vérité sur leur existence. Quoiqu’il en soit, entre fantasme et réalité, la recherche de vie extra terrienne est devenu un sujet d’étude pris au sérieux dans le gotha scientifique mondial.

La NASA et les pressions sur les décideurs politiques.

C’est la NASA qui a compris en premier l’intérêt de l’opinion publique sur la question, et a su s’en servir pour soutenir le financement de ses projets d’études. En effet, l’agence spatiale peinait à faire financer son projet de « rover martien » par le Sénat américain. Quelques mois avant le vote définitif de l’assemblée sur le budget de la NASA, cette dernière lâche dans la presse mondiale des images d’une supposée bactérie découverte dans une roche martienne par les sondes « viking ». La réaction de l’opinion publique ne se fait pas attendre, et le Sénat augmente les crédits de la NASA. Pathfinder, le fameux rover, pourra atterrir en 1997 sur mars, et la NASA pourra démentir la soi-disant découverte de vie martienne.

Mais ce n’était pas la première fois que la NASA se penchait sur la question de la vie dans l’univers. En 1977, elle participe à un projet aussi maladroit que visionnaire : le lancement de Voyager 1 et 2. Deux sondes sont envoyées aux confins de la galaxie avec pour seuls bagages, un même disque gravé de symboles idiomatiques censés représenter notre civilisation, et être compréhensible par une forme de vie intelligente. Les deux jumeaux continuent leurs voyages et auraient récemment quitté notre système solaire.

Où en est la Science moderne ?

La science moderne ne rechigne plus à rechercher de la vie en dehors de notre petite planète, et les plus célèbres de nos astronomes rêvent que nous ne soyons pas orphelins. Ainsi Hubert Reeves tend à nous faire penser que ce n’est pas la présence de vie extraterrestre qui serait extraordinaire, mais son absence. En effet si l’on se réfère à l’équation de Drake, il serait très étonnant qu’il n’y ait pas au moins une planète dans l’univers qui ressemble à notre Terre, tournant autour de l’un des 200 milliards de Soleil.

Depuis le projet Voyager, les études se multiplient dans divers domaines comme la recherche de planètes en dehors du système ou l’écoute du vide spatial. C’est dans ce dernier qu’une initiative révolutionnaire a été montée. Le Projet SETI@home, permet en effet de connecter son ordinateur au plus grand radiotélescope du monde à Arecibo. Chacun peut ainsi aider à analyser les données de recherches d’une émission radio provenant d’une forme de vie intelligente.

La piste de l’origine de la vie terrienne.

L’astronomie n’est pas la seule science à avoir été victime de la fièvre extraterrestre. Il existe de nos jours une nouvelle discipline des sciences de la vie : L’exobiologie. C’est dans ce domaine qu’une découverte a été réalisée, nous en apprenant beaucoup sur nos origines et sur la possibilité de vie ailleurs dans la galaxie. Les biologistes se sont toujours demandés comment la vie était apparue sur Terre. Or, les astronomes ont découvert que de grandes quantités d’acides aminés (petites molécules dont l’assemblage constitue les protéines) se forment naturellement dans l’espace. La Terre aurait ainsi pu être ensemencée par des météorites contenant ces fameux acides aminés. Mieux encore, un chercheur a fait subir à des acides aminés le choc d’une rentrée dans l’atmosphère et de l’atterrissage, et ce ne sont pas des acides aminés qu’il a récupéré à l’issu de l’expérience, mais des protéines. Ces résultats tendent à prouver que nous baignons dans un espace où les molécules nécessaires à l’apparition de la vie sont légions et voyagent grâce aux comètes et aux météores. Il est plus que probable que si une planète a subit des épisodes astrophysiques et géologiques similaires à la nôtre, elle ait reçu depuis l’espace le même don d’acides aminés.

Conclusion

La question de l’existence de la vie dans l’univers est passée du statut de fantasme à celui de possibilité. Quittant les seules oeuvres de science fiction, pour pénétrer les parutions scientifiques, le virus se porte bien, merci. On scrute l’espace, on tend l’oreille, on leur a même envoyé des lettres… Alors si ils sont civilisés, ils pourraient penser à nous répondre !