Après avoir subi une greffe de moelle osseuse pour soigner une leucémie, un patient séropositif semble en excellent forme : les deux maladies sont indétectables dans son organisme.
Un patient de 42 ans, séropositif depuis une dizaine d’année a été opéré par une équipe allemande il y a deux ans afin de soigner une leucemie.
Pour cela, les chirurgiens ont procédé à une greffe de moelle osseuse, en prélevant les tissus à greffer chez une personne porteuse d’une mutation génétique : la mutation du récepteur CCR-5, mutation que 3% de la population européenne présente.
Cette mutation CCR-5 semble présenter une certaine immunité face au VIH. De cette façon, l’équipe du professeur Thiel a tenté de contrer l’inéluctable : tous les traitements pour retarder l’apparition du Sida chez le patient ont du être arrêtés afin de pouvoir affronter la leucemie ; d’ordinaire, en cas d’arrêt des médicaments, le VIH se déclare rapidement.
Plus de deux ans après l’opération, le patient n’est plus atteint par la leucemie, et le VIH n’est pas détectable dans son organisme.
Cela veut-il dire que la thérapie génique serait efficace contre le virus du Sida ? On n’est est pas encore sûr : il est possible que le virus soit simplement caché quelque part dans le corps, impossible à détecter donc, mais tout de même présent.
Le cas de ce patient étant unique, on ne peut en tirer de conclusions immédiates, ni même espérer d’autres dénouements identiques.
Quoiqu’il en soit, de nouvelles pistes de recherches s’ouvrent autour de la mutation CCR-5.