Le Grand Collisionneur de hadrons (LHC) a été mis en service ce matin près de Genève. Il devrait permettre de mieux comprendre la composition de la matière en mettant en évidence certaines particules jusqu’alors imaginées, mais dont la présence n’a jamais été confirmée.
Un peu plus de six milliards d’euros ont permis au LHC de voir le jour. Ce projet franco-suisse, maintenant tangible, est un accélérateur de particules géant à cheval sous les deux pays partenaires (en réalité, une multitude d’autres pays ont aussi apportés leur soutien financier).
Long de 27 km de circonférence, il permet d’envoyer des paquetes de protons à très grande vitesse.
Ceux-ci, aimantés par des supraconducteurs à faible température (-271,3°C, à peine au dessus du zéro absolu) adoptent une trajectoire courbe suivant le tracé de l’accélérateur et prennent de plus en plus de vitesse… jusqu’à entrer en collision avec d’autres particules envoyées dans l’autre sens.
Le but de cette manipulation n’est pas d’observer la collision elle-même, mais plutôt de voir ce qu’il en résulte. Les scientifiques s’attendent à pouvoir faire apparaître un boson de Higgs, particule qu’on imagine, et sur laquelle est fondée la théorie actuelle de la composition de la matières. D’autres scientifiques, dont Stephen Hawking parient le contraire, et estiment que les physiciens devront alors revoir leur copie, pour le plus grand bien de la recherche scientifique.
Quoiqu’il en soit, il semble que le LHC devrait permettre une plus grande compréhension, quitte à remettre en question ce que certains considèrent comme acquis.