Le Prix Nobel de Physique 2007 vient tout juste d’être décerné à Albert Fert, professeur à Paris 11. Il récompense une découverte importante, celle de la magnétorésistance géante (GRM – Giant Magneto-Resistance dans la langue de Shakespeare), ainsi que son aide au développement de la spintronique.
Albert Fert récompensé par le prix nobel de physique 2007. De quoi crier « cocorico » ! Mais au delà du sentiment chauvin omniprésent en pleine Coupe du Monde de Rugby, c’est bel et bien un chercheur de qualité qui a été récompensé.
En effet, Albert Fert, en découvrant la magnétorésistance géante a provoqué la modification, depuis 1997, de toutes les têtes de lectures : on a pu ainsi multiplier par cent le volumes d’informations stocké sur une même surface. C’est à dire qu’il y a dix, votre joli disque dur de 40 Mo aurait pu naître en 4 Go. Impressionnant et extrêment salvateurs pour une multitude de secteurs où le poids des données était problématique, comme la création (et la diffusion) d’images, de vidéos.
D’autre part, Albert Fert a permis l’émergence de la spintronique. Sous ce nom barbare, se cache un nouveau type d’électronique qui exploite l’influence du spin des électrons sur la conduction électrique.
A partir de ces travaux, la commutation de mémoires magnétiques et la réalisation d’oscillateurs radiofréquence/hyperfréquence pour l’électronique professionnelle ont été rendus possible.
C’est donc un homme qui a fortement contribué à l’essor de l’informatique, et donc, indirectement à tous les nouveaux moyens de communication que nous connaissons, qui a été récompensé cette année.
Bravo.